Il y a deux ans, sur Facebook, j’avais déjà parlé de cette série mi-documentaire mi-téléréalité mettant en scène l’animateur TV britannique Jeremy Clarkson, lequel, possèdant une grande exploitation agricole, prétendait la gérer en direct.
Car après tout, il n’y avait aucune raison qu’un homme intelligent et ayant réussi comme lui ne parvienne pas à faire ce que des centaines de générations de paysans peu éduqués réussissaient très bien.
Évidemment, la conclusion de la première saison était que non, aussi intelligent et éduqué soit-on, être agriculteur ne s’improvisait pas et nécessitait non seulement des compétences diversifiées et particulièrement techniques, mais aussi ne permettait pas de considérer cela comme un simple emploi : on EST agriculteur, 24 heures sur 24 et à 100 %, c’est un mode de vie et non un métier.
La troisième saison vient tout juste de sortir sur Amazon Prime :
Clarkson a tiré les enseignements de ses différents démêlés et déboires passés et parviendrait presque à passer pour un authentique sinon exploitant agricole, du moins propriétaire terrien au fait des contraintes et nécessités de cette existence.
Mais ce mode d’existence est en train de changer, tant du fait de la mondialisation que de celui du changement climatique et la comptabilité, elle, ne pardonne rien.
Cette émission, par sa légèreté, ses belles images et son ton qui fait passer du rire aux larmes, est aussi profondément pédagogique et devrait être regardée non seulement par tous ceux et celles qui envisagent à un moment de se “reconvertir” dans l’agricole ou l’agro-alimentaire, même à toute petite échelle, mais aussi par tous les urbains ou néo-ruraux qui persistent à considérer les agriculteurs comme des crétins qui ne pensent qu’à nous empoisonner ou polluer.
Enfin, il est particulièrement regrettable qu’une émission similaire n’existe pas en France, pays éminemment agricole qui méprise et conchie désormais ceux et celles qui le nourrissent.
Bref, je ne peux que vous conseiller, si ce n’est déjà fait, de visionner Clarkson’s Farm et d’aller ensuite cultiver un bout de jardin.