Le saviez-vous ?
Les populations d’insectes s’effondrent, en Europe et ailleurs.
Diverses études scientifiques montrent que, dans les régions de basse altitude dominées par les activités humaines, ces chutes du nombre d’insectes, qui sont pourtant vitaux pour les écosystèmes et l’agriculture, sont d’au moins 70 % à 80 % au cours des dernières décennies.
Dans le même temps, nous avons aussi perdu 800 millions d’oiseaux. HUIT CENTS MILLIONS !!!
Les populations d’oiseaux des milieux agricoles ont baissé de 57 % par rapport à 1980, celles des oiseaux des milieux urbains de 28 % et les oiseaux forestiers de 18 %. En France, la population de certaines espèces a chuté de 75 %. Il faut dire que beaucoup se nourrissent… d’insectes !
Les causes de ce véritable génocide sont connues : agriculture intensive (monoculture, utilisation de pesticides…), artificialisation des sols, pollution, réchauffement climatique, lumières nocturnes, etc.
Que peut-on faire pour y remédier ?
Les gouvernements étant plus soucieux du PIB et de la satisfaction des actionnaires des grandes entreprises que du bien commun le plus élémentaire, à savoir l’environnement, il revient à tout un chacun de faire ce qu’il peut à son petit niveau et de créer des oasis de biodiversité chez soi.
En mars dernier, la Société hongroise d’Entomologie a publié cet article dont je vous livre la traduction :
« Notre jardin respectueux de la nature
Le 10 mars, pour la cinquième année maintenant, nous célébrons les pollinisateurs, nos petits assistants qui s’affairent inlassablement, sans qui nous devrions dire adieu à 70 % de nos cultures les plus courantes. Sans pollinisation, nos arbres fruitiers ne porteraient pas de fruits, il faudrait renoncer au café, au thé et même au chocolat. Plus des trois quarts des plantes à fleurs sont pollinisées par des animaux, mais même si les pollinisateurs fournissent des services écosystémiques précieux, leur nombre a considérablement diminué ces dernières années. La raison en est avant tout la perte d’habitat : les prairies naturelles de fleurs sauvages ont souvent été remplacées par des champs traités avec des agents phytosanitaires ou d’autres plantations, d’autres fois une mer d’espèces envahissantes submerge la flore autrefois diversifiée. Cependant, nous pouvons aider nos petits amis occupés avec des bordures d’arbustes et de fleurs sauvages sans produits chimiques et des jardins respectueux des pollinisateurs.
Nous pouvons faire beaucoup pour la santé naturelle de notre environnement chaque jour. Avec une conception variée et soignée de notre jardin, ou même avec quelques petites choses comme un arrosoir ou un abri à insectes, nous pouvons faire beaucoup pour faire de notre lieu une oasis non seulement pour nous, mais aussi pour les animaux qui vivent autour de nous, un lieu de vie agréable.
Sur notre affiche ci-dessous, nous montrons comment le nombre d’espèces peut augmenter dans notre jardin si nous utilisons un entretien de la pelouse au plus près possible de la nature, si nous tondons le gazon un peu moins souvent et y laissons des fleurs sauvages, si nous mettons un abreuvoir ou un nichoir, si nous ne bétonnons pas ou ne pavons pas toutes les surfaces, ou, si possible, nous intercalons les parcelles herbeuses avec de riches parterres de fleurs indigènes.
Nous encourageons tous les propriétaires de jardin à prendre notre photo du haut comme exemple et à mettre en œuvre ne serait-ce qu’une seule des étapes respectueuses de la nature dans leur jardin, et s’ils voient le résultat, ils pourraient être d’humeur pour d’autres transformations.
Notre affiche a été éditée par Dalma Dedák et Márton Zsoldos à partir des magnifiques peintures et illustrations de Márton Zsoldos.
L’affiche numérique a été créée avec le soutien du ministère de l’Agriculture (PTKF/982/2021.) »
cliquez ici si vous souhaitez télécharger l’affiche en haute résolution
Dans le même ordre d’idée, aux USA, l’association sans but lucratif Healthy Yards a elle aussi produit une affichette concernant cette fois les oiseaux :
