C’est pas pour dire, mais sur les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse, on en a tout de même trois dont les sceaux ont bel et bien été brisés et qui sont parvenus jusqu’à nous dernièrement :
- sur son cheval rouge, Guerre : inutile de vous faire un dessin, même si, certes, elle n’est pas encore généralisée, encore que le nombre de foyers et d’escarmouches est impressionnant… allez, faisons un petit effort du côté de la Mer de Chine, et on sera bien !
- sur son cheval noir, Famine : elle porte une balance qui permet de fixer le prix atteint par les denrées les plus consommées ; dans le texte, les céréales atteignent un prix exorbitant, un denier (soit le salaire journalier d’un ouvrier antique) pour une mesure de blé, alors que normalement, à l’époque antique où le texte a été rédigé, un denier permettait d’acheter seize mesures de blé, et jusqu’à vingt sous le règne de Trajan (difficile de ne pas y voir une petite similitude avec ce qui arrive actuellement, d’autant que les historiens pensent que l’auteur fait référence à une période de sécheresse) ;
- sur son cheval verdâtre ou pâle, Mort : le terme grec « χλωρός » khlôros est utilisé à la fois pour qualifier la couleur de la végétation et le teint des personnes malades ; il fait donc principalement référence à la peste, terme générique à l’époque pour désigner les épidémies de toutes sortes, comme (au hasard) aujourd’hui le COVID19, la variole du singe, Ebola, la grippe aviaire, la peste porcine et autres joyeuses zoonoses qui ne sont pas encore advenues, mais qui attendent leur heure dans les recoins sombres et humides de nos activités humaines ;
- mais alors, qui est le premier cavalier, sur son cheval blanc « ayant un arc, et il lui fut donné une couronne, et il sortit en vainqueur, et pour vaincre » et qu’on associe généralement avec le Christ victorieux ? Trump ? Poutine ? Xi Jinping ? … Macron ???
Toujours est-il que, même si le Rédempteur n’est pas encore parmi nous, trois sur quatre, ça commence à faire beaucoup !